Alexander Abaturov a réalisé un documentaire intitulé « Le fils », qui nous immerge dans la vie des jeunes unités d’élites russes : les Spetsnaz. Il suit leur trace, de leur service militaire à leur intervention dans le Caucase. Un témoignage très rare sur le quotidien de ces soldats.
Après la mort de son cousin Dima, tué lors d’une opération militaire au Daghestan, Alexander Abaturov décide de lui rendre hommage. Au travers de sa caméra, il filme le parcours de ces jeunes soldats. Entre 2014 et 2016, la hiérarchie militaire accepte de lui ouvrir les portes de ce milieu secret, où il a pu tourner des images rares et intenses.
Les Spetsnaz sont des unités d’élites. Elles regroupent environs 45.000 hommes et sont chargées des opérations les plus sensibles. Elles sont de ce fait engagées dans les affrontements entre la Russie et les rebelles de Tchétchénie et du Daghestan.
Pendant le documentaire, il est dévoilé aux spectateurs le quotidien des soldats. Certains se confient même à la caméra. Il nous est alors amené à comprendre ce qui les a motivé à rejoindre l’unité. Alexander Abaturov explique : « L’un des Spetsnaz me l’a affirmé, à peine 2 % sont des patriotes. Le reste, ce sont des gens des kolkhozes qui essaient de s’en sortir. Il y a un sacré contraste entre les discours officiels et le ressenti des hommes de terrain »
Malgré les motivations personnelles qui l’ont conduites à réaliser ce documentaire, le réalisateur ne laisse jamais ses émotions prendre le dessus. Il souhaite que les spectateurs se forgent leur propre avis.