Comme tous les commerces dits « non essentiels », les librairies ont fermé leurs portes depuis le début du confinement pour éviter la propagation du Covid-19. Pendant ce temps, les plateformes concurrentes de vente en ligne comme Amazon fonctionnent à plein régime. Face à cette situation, Bruno Le Maire propose de revoir la question spécifique des librairies.
Depuis le début du confinement et la fermeture des commerces « non essentiels », de nombreuses voix s’élèvent pour dire que les librairies ne sont pas des commerces comme les autres, réaffirmant aussi leur attachement aux librairies indépendantes. Considérant ce cri du cœur des acteurs du livre, le ministre de l’Economie et des Finances Bruno Le Maire propose de regarder la question spécifique des librairies dans le cadre du confinement.
Une réouverture avec des règles strictes
« J’estime que les libraires sont un commerce de première nécessité. Je suis prêt à regarder cette question », a déclaré le ministre dans le 7/9 de France Inter. « Vous savez l’attachement que j’ai à la lecture et aux livres, Amazon distribue les livres, je comprends très bien l’inquiétude des libraires, elle m’a été relayée », a-t-il ajouté évoquant ainsi la concurrence des plateformes de vente qui continuent leurs activités. Ce qui peut paraître injuste.
Bruno Le Maire, en concertation avec le Premier ministre et le ministre de la Culture, essaiera donc « de voir s’il est possible de définir des règles strictes qui permettraient aux librairies de continuer à ouvrir, sous réserve que les clients viennent un par un, qu’ils ne soient pas nombreux dans la librairie, et que ce ne soit comme d’habitude -et c’est le plaisir de la librairie- un lieu où on flâne ».
Un plan d’urgence de 5 millions d’euros pour les acteurs du livre
Si le gouvernement autorisait cette réouverture, celle-ci devra par conséquent s’accompagner de mesures qui « garantissent la sécurité sanitaire » car « la librairie ne peut pas être un lieu de rassemblement ». Le ministère de la Culture, Franck Riester, a annoncé de son côté un plan d’urgence, doté d’une première enveloppe de 5 millions d’euros, pour aider les libraires, éditeurs et auteurs dans cette période difficile. Ces derniers perçoivent en effet moins de droits d’auteur et n’assurent plus d’interventions rémunérées.