Des productions de la plateforme californienne de vidéos à la demande ont été récemment passées en revue par une étude afin de déterminer à quel point elles reflètent la réalité de la société. Les résultats sont on ne peut plus contrastés.
Les productions cinématographiques de Netflix sont-elles à l’image de la société ? Voit-on plus de blancs qu’on ne devrait à l’écran ? Voilà entre autres questions abordées par l’USC Annenberg Inclusion Initiative dans sa dernière étude sur l’inclusion et la diversité chez le leader mondial de streaming. Pour la circonstance, la période de janvier 2018 à décembre 2019 incluant 172 séries télévisées et 126 films a été prise en compte.
Si le résultat de l’étude qui intègre 22 facteurs, dont celui du sexe, de l’origine ethnique et de l’orientation sexuelle entre autres, révèle des avancées notables, des progrès restent à faire.
Les bons points de Netflix
La première remarque de l’étude concerne la promotion du genre dans laquelle Netflix s’en sort plutôt bien. En témoignent les données révélant que la plateforme de streaming met avant les femmes dans 52% de ses productions, quand la moyenne dans le cinéma américain en général tourne autour de 41%. L’étude indique également que la gent féminine est une grande cheville ouvrière des contenus à succès de Netflix. Puisque 23,1% des films de la firme américaine sont réalisés par des femmes. Ce chiffre constitue même le triple de la moyenne actuellement à 7,6% pour les productions dans le cinéma classique. Il en est de même pour les scénaristes et les productrices promues respectivement à 25,2% et 29% par Netflix contre une moyenne de 16,7% et 19% en général.
Ce qu’il reste à faire
Le nombre de femmes promues hors écrans chez Netflix réflète-t-il assez les femmes du point de vue de leurs origines dans la population américaine ? Non, répond d’emblée l’étude de l’USC Annenberg Inclusion Initiative. Et pour cause, seulement 5,9% de femmes de couleur sont réalisatrices chez la plateforme aux 200 millions d’abonnés de par le monde. Un chiffre plus bas que celui du milieu des séries télévisées en général actuellement à 7,1%.
La plus grande déception mise au jour par l’étude concerne la diversité selon l’orientation sexuelle. Les contenus de Netflix mettant en avant les LGBTQ+ ne sont que de 2,3% quand 12% de la population américaine s’identifie comme faisant partie de cette frange de la société. Les personnes vivantes avec un handicap ne s’en sortent pas mieux avec 11,9% de productions les concernant à l’écran, sur une population américaine dont 27% en font partie.