Warner Music Group a acquis les droits de diffusion de l’ensemble des opus musicaux de la super star britannique du rock, décédée en 2016. Coût estimé de l’opération : 250 millions de dollars.
Les géants du streaming et autres acteurs du cinéma devront désormais requérir l’autorisation formelle de Warner, avec tout ce que cela implique financièrement, avant d’utiliser une chanson de David Bowie dans leur production. Et pour cause, l’ensemble de la discographie musicale de l’ancienne icône du rock est désormais détenu par Warner Music Group (WMG), filiale de la plateforme éponyme.
L’acquisition des droits de propriété a été annoncée le lundi 3 janvier par le groupe américain. Ce dernier les a acquis des mains de la succession de l’artiste britannique disparue en 2016 contre 250 millions de dollars, selon diverses sources.
Catalogue inépuisable
C’est le travail de toute une vie d’un artiste multidimensionnel dont la carrière aura marqué plusieurs générations de mélomanes qui tombe ainsi dans les mains de WMG. Le catalogue comprend en effet tous les titres de Bowie, de ses débuts en 1967 jusqu’à sa mort à 69 ans. Cela concerne dans le détail, 26 albums studio sortis de son vivant, plus « Toy »lancé à titre posthume. Soit plus de 400 chansons différentes, dont certaines, parmi les plus célèbres telles que « Space Oddity », « Let’s Dance » et « Heroes ». Des titres ayant traversé le temps sans jamais flétrir.
Le directeur général de Warner, Guy Moot, ne s’y est d’ailleurs pas trompé en déclarant lundi à l’annonce de la transaction qu’il s’agit moins de chansons extraordinaires que de jalons transformateurs du cours de la musique moderne. Tant le patron du groupe américain sait mieux que personne à quel point le produit acquis est précieux. D’autant plus dans ce contexte de crise du Coronavirus qui fait déserter les studios musicaux et raréfier le lancement d’opus.
Niche d’opportunités
Cette situation fâcheuse pour les artistes et autres acteurs du showbiz représente pour le secteur du streaming, un des grands gagnants de la pandémie, une niche d’opportunités. L’année écoulée a ainsi vu les droits musicaux de Bob Dylan, Paul Simon, Tina Turner, Mötley Crüe, ZZ Top et Shakira entre autres, rachetés par diverses majors du disque contre des coûts conséquents. Cette tendance est également stimulée par Wall Street qui voit à travers le secteur musical, une source d’investissement alternatif, ainsi que le fait fort opportunément remarquer le New York Times.
Warner qui compte des artistes comme Cardi B, Ed Sheeran ou encore Bruno Mars, a également acquis le catalogue de Madonna il y a quelques mois.