Pluribus : Vince Gilligan signe-t-il un nouveau coup d’éclat après Breaking Bad ?

Le réalisateur américain, connu pour ses œuvres marquantes, opère un retour audacieux avec une série qui marie habilement science-fiction et regard acéré sur la société. Les premiers retours de la critique se veulent particulièrement enthousiastes, en dépit de la jeunesse du programme à l’antenne.

À ce jour, seuls deux épisodes ont été proposés au public, mais Pluribus s’impose déjà comme l’un des phénomènes majeurs de l’année, du moins si l’on en juge par l’enthousiasme suscité dès ses premiers pas.

Diffusée sur Apple TV+ depuis le 7 novembre 2025, la série offre deux nouveaux épisodes chaque vendredi jusqu’au 26 décembre. Sur Rotten Tomatoes, elle enregistre un plébiscite critique, avec un taux d’approbation de 100% et une note d’audience de 84%.

Pour le New York Post, ce nouveau projet se hisse d’emblée parmi les prétendants sérieux aux prochains Emmys Awards. La série fascine par la singularité de sa narration et la richesse de son univers scénaristique. L’histoire suit Carol (Rhea Seehorn), une romancière reconnue pour ses ouvrages sentimentaux et son regard désabusé sur le monde.

Victime d’un mystérieux cataclysme mondial ayant transformé la population en une entité collective de “zombies heureux”, Carol fait partie des rares individus — douze sur l’ensemble du globe — à être épargnée par ce phénomène.

Une réalité dystopique inversée

Ce point de départ la propulse dans une réalité dystopique inversée, loin des canons post-apocalyptiques classiques. Ici, la menace ne vient pas des zombies ni d’une nature devenue folle, mais d’une humanité devenue trop parfaite, presque inhumaine.

Ce point de départ la propulse dans une réalité dystopique inversée, loin des canons post-apocalyptiques classiques. Ici, la menace ne vient pas des zombies ni d’une nature devenue folle, mais d’une humanité devenue trop parfaite, presque inhumaine.

« ‘Pluribus’ est ma version d’un récit post-apocalyptique de zombies. La grande différence, c’est que ces gens ne sont pas des zombies. Ce sont des gens vraiment, vraiment heureux qui conservent toutes leurs facultés« , explique le scénariste Vince Gilligan à Men’s Health.

Celui-ci est notamment connu pour avoir créé des chefs-d’œuvre tels que « Breaking Bad » (2008-2013) et « Better Caul Saul » (2015-2022). Dès lors, comment survivre quand tout le monde veut votre bonheur contre votre gré ? Et à quel prix la quiétude collective menace-t-elle l’individu, singulier, imparfait ?

Une narration volontairement énigmatique

C’est à ces questions que Carol tente de répondre au fil des épisodes. N’attendez-vous cependant pas à percer le mystère trop vite. Car Gilligan et son équipe jouent ici la carte de la lenteur et du mystère, multipliant les séquences contemplatives et presque muettes, faisant du silence un protagoniste à part entière.

Le premier épisode maintient délibérément une ambiguïté sur la nature même de la menace : s’agit-il d’une contamination virale déclenchée par la morsure d’un rat, ou d’une véritable invasion extraterrestre ? Finalement, l’un des défis majeurs pour les spectateurs de Pluribus réside dans la difficulté à résumer l’intrigue sans en révéler les surprises essentielles.

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