Dans un communiqué publié mercredi, les trois sections parallèles du Festival de Cannes (la Semaine de la Critique, l’ACID et la Quinzaine des réalisateurs) ont annoncé l’annulation de leurs éditions 2020. Le Festival lui continue de travailler sur une formule alternative.
Un accompagnement prévu pour les films soumis à cette édition
L’étau se resserre autour du Festival de Cannes. Au lendemain de la prise de parole de l’équipe de la sélection officielle, expliquant réfléchir à d’autres « formes » pour maintenir cette 73e édition, les sections parallèles ont annoncé mercredi leur annulation. « À la suite de l’annonce du Président de la République du lundi 13 avril 2020 interdisant tout festival jusqu’à mi-juillet, les sections parallèles du Festival de Cannes prennent acte que le report envisagé fin juin début juillet n’est plus possible. Par conséquent, la Quinzaine des Réalisateurs, la Semaine de la Critique et l’ACID ont le regret d’annoncer l’annulation de leurs éditions cannoises 2020 », annoncent les trois équipes dans un communiqué commun.
« La crise sanitaire à laquelle nous sommes confrontés ne nous permet pas de prévoir concrètement la suite des événements. Afin de soutenir l’ensemble du secteur cinématographique, très affecté par la situation présente, chaque section, en concertation avec le Festival de Cannes, étudie cependant la meilleure façon de continuer à accompagner les films soumis à leur édition 2020 », ajoutent-elles.
Trois projecteurs essentiels du Festival de Cannes
Sélection indépendante, la Quinzaine des réalisateurs permet de projeter des productions de cinéastes souvent méconnus. Cet événement a par exemple permis de révéler au public Spike Lee, Ken Loach ou encore Georges Lucas. La Semaine de la critique, elle, récompense des cinéastes du monde entier, révélés à cette occasion. Elle a notamment vu les débuts de Gaspar Noé, Alejandro Inarritu ou encore Guillermo del Toro. Quant à l’Association du cinéma indépendant pour sa diffusion (ACID), présente au festival depuis 1993, elle permet d’offrir une tribune aux jeunes talents.
Il n’y aura pas de festival virtuel
De son côté, le Festival de Cannes, qui devait se tenir du 12 au 23 mai, a déjà indiqué que l’événement ne pourra pas se dérouler cette année « sous sa forme initiale ». Pas question, non plus, de se contenter d’un festival virtuel avec diffusion numérique des œuvres. « Pour Cannes, son âme, son histoire, son efficacité, c’est un modèle qui ne fonctionnerait pas », a déclaré à Variety Thierry Frémeaux, délégué général du Festival de Cannes.
Il écarte surtout l’idée d’une annulation sèche du Festival de Cannes. « On peut [imaginer] disons un label ‘Cannes2020’ plutôt que la ‘Sélection officielle’», qui implique une organisation normale, explique Thierry Frémeaux dans Le Figaro. « [Nous] souhaitons y associer les sections parallèles. Ce label permettrait de valoriser les films qu’on a vus », ajoute le délégué général de la grand-messe du 7e Art.
Attendons donc de voir l’évolution de la pandémie du coronavirus.