Les syndicats de la SNCF ont accepté vendredi de lever leur préavis de grève après des négociations avec leur direction. Ils ont pu obtenir un accord qui inclue une prime relevée et 200 embauches de contrôleurs. Une issue qui rassure les voyageurs, à l’approche du Nouvel An.
C’est une bonne nouvelle pour tous ceux qui ont prévu de faire un voyage pendant ces fêtes de fin d’année. Les trois organisations syndicales qui avaient déposé un préavis de grève (CGT-Cheminots, SUD-Rail et CFDT-Cheminots) ont finalement renoncé à leur projet, à l’issue de négociations avec leur direction, le vendredi 23 décembre. Les deux parties ont signé un accord qui impose une hausse de la prime de travail pour atteindre 720 euros (+120 euros), l’embauche de 200 contrôleurs supplémentaires et la création d’une direction unifiée pour cette catégorie de personnel.
Impossible de rattraper les pertes
A l’origine du mouvement social, qui était prévu du 23 au 25 décembre, le collectif de contrôleurs s’est estimé globalement satisfait des avancées obtenues. Dans un communiqué publié à la sortie des discussions, il s’est félicité de la « reconnaissance du métier de chef de bord et de ses spécificités ». De son côté, la SNCF a salué le sens du dialogue des syndicats. Aussi, elle a déclaré que toutes les conditions étaient désormais réunies pour que le travail reprenne. Mais l’entreprise a regretté que cet accord n’ait pas permis d’améliorer la situation pour samedi 24 et dimanche 25 décembre. En effet, de nombreux trains avaient déjà été annulés et il faut rembourser les tickets. Par ailleurs, il faudra composer avec la colère des voyageurs.
Certains contrôleurs pas satisfaits de l’accord
Une situation qui énerve Christophe Fanichet, PDG de SNCF Voyageurs. Il trouve « vraiment inacceptable » de faire « une grève pour les congés de Noël », avec toutes les conséquences financières. Le dirigeant espère maintenant que la semaine du Nouvel An ne subira pas le même sort. Son inquiétude se justifie d’autant que certains contrôleurs ne se satisfont toujours pas des gains obtenus. Toutefois, le retrait des préavis empêche techniquement ces mécontents de maintenir la grève. S’ils s’entêtent, ils tomberont dans l’irrégularité et s’exposeraient à des sanctions graves. Il ne leur reste plus qu’à appuyer à l’un des nombreux préavis de grève locaux au niveau de la SNCF.
Un soulagement en cette période de fête
Les insatisfaits peuvent aussi attendre en janvier pour marquer fermement leur opposition à la réforme des retraites, bientôt annoncée par Elisabeth Borne. Ce texte doit mettre fin aux régimes spéciaux, notamment celui des salariés du secteur ferroviaire. En attendant, le gouvernement peut respirer, le ministre des Transports, Clément Beaune, en tête. Les Français peuvent souffler. Pendant cette période de fêtes, qui impliquent plusieurs déplacements, il aurait été très préjudiciable de ne pas pouvoir prendre le train.