J’accuse de Roman Polanski : troisième démarrage de l’année malgré la polémique

J’accuse de Roman Polanski : troisième démarrage de l’année malgré la polémique

 

Avec plus de 13.000 spectateurs pour son premier jour d’exploitation, le 13 novembre 2019, «J’accuse» de Roman Polanski réalise le 3e meilleur démarrage de l’année pour un film français. Et ce, malgré un appel au boycott, après une nouvelle accusation de viol le concernant.

« J’accuse », un chef d’œuvre qui broie la polémique

« J’accuse », le nouveau film de Roman Polanski nargue-t-il la polémique ? Ce long-métrage à propos de l’affaire Dreyfus réalise le 3e meilleur démarrage de l’année pour un film français avec plus de 13.000 spectateurs pour son premier jour d’exploitation (le mercredi 13 novembre 2019). Pourtant le réalisateur franco-polonais fait face à une nouvelle accusation de viol. Une certaine Valentine Monnier déclare avoir été victime de Polanski en 1975, alors qu’elle était âgée de 18 ans. Des faits que le cinéaste a «fermement» contestés. Mardi, lors d’une avant-première au Champo dans le Ve arrondissement, un groupe de féministe a tenté d’empêcher le public d’entrer dans le cinéma en scandant que les spectateurs et les salles se rendaient «complices de viol». Elles ont crié en vain ! Le public voulait voir ce film encensé par les critiques.

Pour sa part, Marlène Schiappa a annoncé qu’elle n’irait pas voir le long-métrage «par principe». Néanmoins, elle n’appelle pas au boycott tout comme Laurence Rossignol, l’ex-ministre des Droits des femmes sous François Hollande.

«J’aurais plutôt tendance à le croire lui, qu’une femme qui a mis 44 ans à réfléchir pour le dénoncer»

Le tourbillon médiatique n’a visiblement pas eu raison de « J’accuse » de Roman Polanski. Est-ce à dire que les Français ne se sentent pas concernés par la lutte contre le viol ? Ou alors pensent-ils que les féministes en font un peu trop ? Au fond, de nombreux spectateurs avaient juste envie de voir un bon film et laisser le bénéfice du doute au réalisateur. Pour Nadine Trintignant, rien ne prouve d’ailleurs que les accusatrices disent la vérité. «J’aurais plutôt tendance à le croire lui, qu’une femme qui a mis 44 ans à réfléchir pour le dénoncer», a déclaré la réalisatrice. Selon elle, Polanski est victime d’un acharnement dû au nom et à «la jalousie de quelqu’un qui a réussi alors que c’était un petit Polonais sorti du ghetto».

Le Colonel Picquart, un véritable héros oublié de l’Affaire Dreyfus

« J’accuse » revient sur l’Affaire Dreyfus qui passionna et déchira la France pendant les 12 années qu’elle dura, vers la fin du XIXe siècle. Dans cet immense scandale, se mêlent erreur judiciaire, déni de justice et antisémitisme. L’affaire est racontée du point de vue du Colonel Picquart qui, une fois nommé à la tête du contre-espionnage, va découvrir que les preuves contre le Capitaine Alfred Dreyfus avaient été fabriquées. Au péril de sa carrière puis de sa vie, il n’aura de cesse d’identifier les vrais coupables et de réhabiliter Alfred Dreyfus. « J’accuse » restaure ainsi l’image d’un véritable héros oublié.

Laisser un commentaire