Arte diffuse la minisérie japonaise La Maison de la rue en pente

La Maison de la rue en pente

La chaîne franco-allemande Arte a diffusé jeudi soir l’intégralité de la minisérie japonaise La Maison de la rue en pente. Ce drame de six épisodes suit le parcours d’une femme jurée, qui se prend de sympathie pour l’accusée. C’est une réflexion complexe et puissante sur la maternité et la culture patriarcale au pays du Soleil-Levant.

Le jeudi 6 juin, à partir de 20h55, la chaîne franco-allemande Arte a proposé à ses téléspectateurs l’intégralité de la minisérie japonaise Behind The Door – La Maison de la rue en pente. C’est au total six épisodes de 50 minutes. Il a donc fallu prendre du café pour tenir le coup. Pour les couche-tôt, la série est disponible gratuitement sur le site arte.tv.

La maison de la rue en pente inspirée d’un roman du même titre

Sortie en 2019, Behind The Door – La Maison de la rue en pente a été écrite par Eriko Shinozaki d’après le roman du même titre de Mitsuyo Kakuta. Elle suit le parcours de Risako, une mère de famille discrète et dévouée, tirée au sort pour devenir jurée aux assises. Cette femme exemplaire et courageuse doit participer au procès d’une mère condamnée pour infanticide sur son bébé de 8 mois. L’accusée  nommée Mizuho Ando a noyé sa fille et elle est incapable d’expliquer son geste.

Risako va éprouver de l’empathie pour la condamnée

Avant même que son procès ait lieu, la société japonaise patriarcale l’avait déjà condamnée. On ne lui pardonne pas son acte d’autant que le pays est confronté au vieillissement et au dépeuplement. Mère d’une fille de 3 ans et épouse soumise à l’autorité exigeante de son mari, Risako se découvre des points communs avec Mizuho. Elle va éprouver de l’empathie envers elle, et remettre elle-même sa vie en question.

Risako se pose mille et une questions sur sa propre vie

Risako se questionne sur les propres dysfonctionnements de sa famille avec un époux Yoichiro peu attentif et une belle-mère envahissante. Elle se demande aussi si la maternité lui a apporté du bonheur et si elle est une bonne mère. Désormais dans la peau de Mizuho, la jurée voit ce procès sous un autre angle. Elle semble comprendre le mécanisme qui a conduit au drame. Son ressentiment est renforcé par les témoignages contradictoires à la barre et le comportement problématique de l’époux.

La Maison de la rue en pente évoque le burn-out et la dépression post-partum

La Maison de la rue en pente est le récit poignant de la vie de nombreuses femmes au Japon. Elles sont sous le joug d’une société corsetée par les conventions, et qui ne veut pas comprendre leur mal-être. Parfois, les jeunes mères sont poussées à démissionner de leur emploi et à se sacrifier pour le bien-être de leur famille, en particulier du mari-roi. Cette situation peut pousser au burn-out et donc à un drame. On n’oublie pas, non plus, la dépression post-partum qu’on minimise trop souvent. Ce thriller psychologique et judiciaire invite donc à la réflexion sur la souffrance des femmes.

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