Si la prestation de l’artiste québécoise à l’ouverture des JO de Paris a ému les spectateurs du monde entier, certains éléments laissent planer le doute sur les conditions réelles de sa performance.
Le grand retour de Céline Dion sur la scène des JO de Paris continue de susciter interrogation et débat. Sa prestation mémorable de « L’hymne à l’amour » d’Édith Piaf du haut de la tour Eiffel, le 26 juillet dernier, en marge de la cérémonie d’ouverture du tournoi olympique, est accusée d’avoir été préenregistrée.
La curiosité du public piquée au moment de cette performance à couper le souffle est désormais montée d’un cran, notamment depuis que le journal Libération s’est emparé du sujet, remettant en cause l’hypothèse du live tant vantée par les organisateurs.
En effet, des ingénieurs interrogés par le quotidien affirment que ce niveau de maîtrise vocale en direct leur paraît fortement improbable, compte tenu des contraintes techniques inhérentes à un tel événement en extérieur.
La santé de la star au cœur des doutes
« La gestuelle, les niveaux, la justesse, la compression… Ce que j’entends et ce que je vois : c’est du playback« , déclare ainsi l’un d’entre eux, accréditant la thèse selon laquelle le show aurait été préenregistré et retouché en studio pour atteindre une qualité irréprochable.
Encore plus intriguant, les spécialistes se demandent comment Céline Dion aurait-elle pu réaliser une telle prestation vocale avec son état de santé. Atteinte d’un trouble neurologique rare et invalidant, la chanteuse canadienne n’avait plus foulé les scènes depuis longtemps. Était-elle suffisamment remise pour l’occasion ?
Face à ces allégations, les organisateurs préfèrent opposer le mutisme. Victor Le Masne, directeur musical de l’événement, avait pourtant affirmé fin juillet que Céline Dion avait exprimé le souhait de « chanter réellement », contrairement à Lady Gaga et Aya Nakamura, dont les prestations ont été préenregistrées pour parer à toute éventualité.
Un succès phénoménal
Si les organisateurs nièrent catégoriquement ces allégations, ils ne fournirent aucune preuve tangible de l’authenticité de la performance. Si elle a toujours fait preuve d’un professionnalisme exemplaire par le passé, les circonstances particulières autour de ce retour tant attendu à Paris 2024 alimentent donc les doutes.
Faute de réponses claires de la part des autorités, le mystère plane encore aujourd’hui sur les conditions réelles dans lesquelles Céline Dion a fait vibrer la Ville Lumière ce soir du 26 juillet. À tel point que cette interprétation de « L’hymne à l’amour » est depuis le 10 octobre disponible sur les plateformes de streaming.
Cette polémique soulève des questions plus larges sur l’authenticité dans le spectacle vivant à l’ère du numérique. Entre les attentes du public pour des performances sans failles et les contraintes techniques d’un événement d’une telle envergure, où placer le curseur de la vérité artistique ?