Dans son livre intitulé « Too Much and Never Enough: How My Family Created the World’s Most Dangerous Man », Mary Trump, la nièce de Donald Trump, fait l’analyse psychologique du 45e président des Etats Unis. Elle le décrit comme un menteur narcissique et « l’homme le plus dangereux du monde ».
Mary Trump, la nièce de Donald Trump, a-t-elle décidé de se venger du 45e président des Etats Unis en égratignant gratuitement son image à quatre mois de la présidentielle américaine ? Ou dit-elle toute la vérité sur l’actuel locataire de la Maison Blanche ? Mary Trump vient de sortir son ouvrage intitulé «Too Much and Never Enough: How My Family Created the World’s Most Dangerous Man» (« Trop et jamais assez: comment ma famille a créé l’homme le plus dangereux du monde »), dont la sortie a été avancée au 14 juillet. Le livre se classe déjà numéro 1 des préventes sur Amazon, juste devant celui de l’ex-conseiller à la sécurité John Bolton, paru en juin, également très critique de Donald Trump.
Un livre mensonger pour la Maison Blanche
Présenté par l’éditeur Simon&Schuster comme un livre-révélations, ce pamphlet de 240 pages a déclenché une bataille juridique : un frère de Donald Trump, Robert, a essayé, en vain, de le bloquer en justice. Aussi, pour la porte-parole de la Maison Blanche Kayleigh McEnany « C’est un livre mensonger ». Mary Trump, psychologue âgé de 55 ans, est la fille de Fred Trump Jr., frère aîné du président, décédé en 1981 à 42 ans, des suites de son alcoolisme. Elle reproche à son oncle de l’avoir déshéritée, elle, ses frères et ses petits-neveux et d’avoir coupé l’assurance maladie d’un de ses petits-neveux lourdement handicapé à l’hôpital. Dans certains passages, elle semble en vouloir aussi à son grand-père, qui aurait favorisé Donald Trump, en qui il voyait l’homme capable de porter haut leur patronyme.
Donald Trump, un monstre fabriqué par Trump senior ?
Dans des extraits révélés par la presse américaine, dont le New York Times, Mary Trump remonte à l’enfance de son oncle pour expliquer son comportement actuel. Elle souligne notamment que Donald a reçu de son père un soutien décisif pour ériger le nom « Trump » comme sa marque personnelle, celle d’un « maître de l’univers » possédant des capacités innées pour les affaires. « Le plaisir qu’il éprouvait à dépeindre cette image, les faveurs de son père et la sécurité matérielle que ce dernier lui procurait ont donné [à Donald Trump] la confiance suffisante, mais pas méritée, pour se vendre comme un riche playboy et comme un brillant homme d’affaires qui s’est fait tout seul, alors que cela a toujours été une mascarade », écrit Mary Trump.
Ainsi, tandis que son père était méprisé et « moqué » par son grand-père « dominateur », Donald Trump, sept ans plus jeune que Fred Junior, était une sorte de chouchou. Sous l’ombre bienveillant du grand-père, il a appris « à mentir pour se mettre en valeur ». Par ailleurs, Mary Trump soutient que son oncle « Donald, suivant l’exemple de [son] grand-père et avec la complicité, le silence et l’inaction de ses frères et sœurs, a détruit [son] père ». Aujourd’hui, elle veut protéger les Etats Unis du calvaire qu’elle a vécu. « Je ne peux pas le laisser détruire mon pays », écrit-elle.
Poutine et Kim Jong-Un, les modèles du président américain
En outre, si l’on en croit Mary Trump, le président américain a développé un égo surdimensionné qui le pousse à devenir « plus audacieux et plus agressif » et qui ne le fait pas voir le mal qu’il sème autour de lui. Cette mégalomanie, il l’aurait acquise par l’admiration de personnages tels que Cohn [Roy Cohn, un avocat américain connu pour son intransigeance], Vladimir Poutine et Kim Jong-Un ou toute autre personne avec du pouvoir. « Les pathologies de Donald sont si complexes et ses comportements souvent si inexplicables qu’établir un diagnostic complet demanderait toute une batterie de tests psychologiques et neurophysiques qu’il ne passera jamais », estime la psychologue.