La plateforme de streaming a récemment mis en ligne une mini-série documentaire sur le parcours de l’ancien numéro 10 italien. Retour dans une période aux antipodes du foot business actuel.
Les nostalgiques de Roberto Baggio ont de quoi se régaler depuis fin mai et le lancement par Netflix d’un film intitulé : « Il Divin Codino. L’art du but par Roberto Baggio« . En 92 minutes, cette série de la réalisatrice italienne Letizia Lamartire s’est donné comme défi de passer au peigne fin la carrière ô combien tumultueuse du génial numéro 10 de la Squadra Azzura d’alors. Une équipe redoutée par ses adversaires tant en raison de sa génération de joueurs exceptionnels que pour le génie de son sélectionneur en 1994 notamment, le mythique Arrigo Sacchi.
Et le film s’ouvre justement sur cette année 1994, une période charnière dans la vie de Baggio et qui marquera la suite de sa carrière pourtant déjà bien entamée. Alors âgé de 27 ans, le joueur italien avait la responsabilité de hisser son équipe sur le toit du monde lors de la finale de cette édition du Mondial de foot organisé sur le sol américain. Il échouera malheureusement à inscrire ce but décisif lors de la fatidique séance de tirs au but contre le Brésil emmené par des joueurs renom dont Bebeto, Romario et Dunga entre autres.
Un joueur à part
Cet épisode, Baggio ne s’en relèvera pas. Tout au long de sa carrière, l’ancien joueur de la Juventus traînera ce traumatisme d’avoir échoué à faire gagner les siens comme il l’avait promis à son autoritaire de père plus jeune. La relation houleuse entre le père et le fils est abordée par le film qui dévoile la personnalité réservée du footballeur italien. Un joueur d’un talent inouï qui aura finalement fait la fierté de tout un peuple malgré ses pérégrinations à travers nombre d’équipes rivales. Puisqu’ayant évolué à la fois sous le maillot de la Fiorentina, de l’Inter et de la Juventus, entre autres. Cet amour unique de la part des supporters faisait qu’à Baggio on pouvait tout pardonner. Comme cette fois où alors joueur de la Vieille Dame, le milieu de terrain refusa de tirer un penalty contre la Viola qu’il avait quitté le cœur en sanglot un an plus tôt.
Le personnage de Baggio incarné dans le film par le jeune acteur Andrea Arcangeli fait redécouvrir un joueur que le succès n’aura guère fait éloigner de la population.