Haguenau, au cœur de la stratégie de croissance de Mars Wrigley

Un employé de Mars Wrigley de son usine de Topéka, dans le Kansas (Etats Unis).

Premier site de production de M&M en Europe, Haguenau (Bas-Rhin) concentre l’essentiel des investissements de Mars Wrigley depuis près de quinze ans. En juin 2021, le groupe agroalimentaire américain y a encore injecté 18 millions d’euros, portant à plus de 200 millions d’euros les fonds décaissés à ce jour. Ce nouveau financement vise une hausse de la production grâce à des travaux d’extension et l’installation d’outils supplémentaires.

70.000 tonnes de M&M’s produits par an

L’entreprise agroalimentaire américaine Mars Wrigley compte en France quatre usines, dont trois en Alsace. Ce sont Biesheim (Haut-Rhin) pour les chewing-gums, Steinbourg (Bas-Rhin) pour les glaces et Haguenau (Bas-Rhin) pour les M&M’s. Mais c’est cette dernière qui concentre une grosse part de ses investissements. Depuis 2007, elle y a injecté plus de 200 millions d’euros, dont 18 millions en juillet 2021. Cet effort financier se justifie. En effet, Haguenau est le premier site de production de bonbons au chocolat en Europe avec 70.000 tonnes de M&M’s (toutes variétés confondues).

Or, le marché européen est en plein boom depuis le début de la pandémie. Les consommateurs achètent de plus en plus de produits de confiserie pour obtenir un peu de douceur en ces temps difficiles. Il fallait donc repondre à cette hausse de la demande. Le financement de l’été 2021 vise justement à accroitre la capacité de production annuelle de M&M’s Crispy pour passer de 12.000 tonnes à 17.000 tonnes d’ici à 2026. Pour se faire, il est prévu des travaux d’extension et l’installation de nouveaux équipements.

De nouvelles turbines et un extrudeur 

Depuis plusieurs mois, l’usine Mars de Haguenau effectue des travaux d’agrandissement et d’aménagement avec la construction d’un nouveau bâtiment. Elle acquiert et installe aussi de nouveaux outils de production. Il s’agit notamment d’un extrudeur supplémentaire pour composer le cœur croquants des Crispy et de nouvelles turbines pour augmenter les capacités d’enrobage en chocolat.  L’entreprise réalise en outre l’optimisation des processus de nettoyage. Tout devrait être prêt d’ici à un an pour un lancement de la production en 2023.

Les précédents financements avaient des objectifs similaires. L’investissement de 2007 (31 millions d’euros), par exemple, a permis d’augmenter la capacité des M&M’s Peanut en réponse aux besoins des différents marchés. Et celui de 2012-2013 (40 millions d’euros) a été consacré à l’extension de l’usine ainsi qu’à l’appui du projet « Vapeur Verte ». Notons en outre les 70 millions d’euros mis sur la table en 2019-2020 pour opérer la modernisation des équipements et la transformation des lignes de production afin de se passer du dioxyde de titane.

Renouveler un exploit

Grâce à ces fonds, Mars espère doubler la part des M&M’s sur le marché des confiseries d’ici à 2030. « C’est ce que nous avons fait ces dix dernières années, nous souhaitons renouveler l’exploit », a déclaré Stéphanie Domange, présidente directrice générale de Mars Wrigley France. Cette croissance devrait s’accompagner d’une petite cure puisque le fabricant a annoncé la suppression de 216 postes en Hexagone et en Europe. Cette réduction de l’effectif s’inscrit dans le cadre d’un plan de réorganisation du groupe.

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